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  • Writer's pictureMaxime Lavoie

Les Solenacées (alpha-solanine)

Updated: Sep 28, 2022

Êtes-vous sensibles à l'alpha-solanine?


Patates, tomates, poivrons, piments, aubergines, baies de goji, paprika, tomatillos, cerises de terre, ashwaganda, tabac.


Ces aliments sont membres de la famille des SOLENACÉES; aliments contenant de l’alpha-solanine; toxine à laquelle plusieurs personnes individus être sensibles.


La solanine agirait comme inhibitrice d'une enzyme, l’acetylcholinesterase (AChE), entraînant l’accumulation de l’acetylcholine (ACh) au niveau des jonctions nerveuses (synapses), ce qui affecterait la transmission normale de l’influx nerveux.


La quantité de solanine contenue dans ces aliments varie énormément dépendant des conditions de culture, temps de récolte, conditions d’entreposage, techniques de cuisson, etc.

La solanine n’est pas hydrosoluble, n’est pas détruite par la cuisson ni dégradée par le corps et doit donc être excrétée sous forme d’alpha-solanine.


Encore une fois, chacun est différent au niveau de leur sensibilité et capacité à excréter l’alpha-solanine. Les effets se manifesteront différemment et dépendront de facteurs génétiques, du style de vie et nutritionnel. Cela dit, plusieurs hypothèses et mécanismes impliqués sont possibles - le phénomène exact n'est pas encore tout à fait clair à ce jour.


L’excrétion quotidienne moyenne d'alpha solanine serait de 5% la première journée et 1-2% par jour par la suite pour un temps de demi-vie d’environ 1-2 mois.


Considérant que ce soit pour une dose d’une journée, il est estimé que la charge corporelle moyenne est d’au moins 50mg. Cette dose peut être beaucoup plus élevée chez les gens qui consomment de grandes quantités de ces aliments sur une base quotidienne. Il n’existe pas de quantité établie comme « sécuritaire » ni « toxique » de consommation étant donné les variations inter-individuelles de sensibilité et de capacité d’excrétion. L’alpha-solanine est emmagasinée dans la plupart des organes ainsi que la plupart des tissus mous tels que les muscles squelettiques.


Ce n'est évidemment pas l'intoxication aiguë qui nous préoccupe ici mais bien l'accumulation chronique de la substance chez les gens sensibles l'excrétant moins bien.


De mon expérience clinique, cette sensibilité semble souvent présente chez des patients aux prises avec des douleurs et/ou problématiques de santé chroniques. Lorsque éliminée pour une période prolongée, combiné à d'autres modifications et modalités thérapeutiques (impliquant souvent même une réintroduction progressive des aliments en question sans symptômes), il est très fréquent de voir une amélioration spectaculaire de conditions Neuro-musculo-squelettiques n'ayant peu ou pas répondu auparavant avec une approche classique.


De façon plus concrète, chez les patients sensibles les symptômes (lorsque remarqués) peuvent ressembler aux suivants:


- RAIDEUR et/ou FATIGUE MUSCULAIRE

- DOULEURS ARTICULAIRES CHRONIQUES

- ARTHRITE - inflammation articulaire (toutes ses formes)

- Contribuer à l’ostéoporose et à l’artériosclérose (cela serait dû à la capacité de la solanine à mobiliser le calcium des os vers certains endroits plus faibles ou génétiquement prédisposés)

- Contribuer à une perméabilité intestinale (phénomène de "leaky gut") et au côlon irritable (IBS)

- Problèmes de glande thyroïde

- Dépression, anxiété, TROUBLES COGNITIFS, de CONCENTRATION, pertes de mémoire

- MAUX DE TÊTE


Et plus encore...


À noter également que le TABAC, même s'il n'est pas un aliment, contient de la solanine, donc à faire attention aux produits dérivés et chez les fumeurs!


Cela dit, ça ne veut pas dire d’éviter ces aliments à tout prix, surtout si vous n’y êtes pas sensibles!


Ces aliments contiennent tout de même une bonne quantité d’éléments nutritifs (antioxidants, vitamines et minéraux) non négligeables.


Cependant, si vous présentez un ou plusieurs des symptômes mentionnés plus haut, il pourrait être intéressant de vous faire évaluer et possiblement faire l'essai de retirer ces aliments pendant quelques semaines afin d’observer si vous ressentez une amélioration de vos symptômes.


Fait intéressant: la Mélisse (Melissa officinalis) semble agir comme un "antidote" efficace pour contrer les effets néfastes de la solanine temporairement le temps que le corps l'excrète!


À votre santé!

Dr Maxime Lavoie, chiropraticien


Sources - Pour plus d'information:


Fondation Weston A. Price:

https://www.westonaprice.org/health-topics/food-features/nightshades/#gsc.tab=0


Explications et hypothèses sur le mécanisme de sensibilité aux solenacées: https://www.nonightshadekitchen.com/category/sensitivity-science/


Les travaux de Norman F. Childers, PhD:

http://noarthritis.com/research.htm


World Health Organization - INCHEM - International Programme on Chemical Safety (IPCS):

https://inchem.org/documents/jecfa/jecmono/v30je19.htm


Livres:

Fowler, M. Nightshade Free Pain Free! Michael Fowler; 2007.

Childers, NF, Russo, GM. The Nightshades and Health. 1st Ed. Somerville, New Jersey: Somerset Press, Inc.; 1977.


Articles intéressants:


Bustamante MF, Agustín-Perez M, Cedola F, Coras R, Narasimhan R, Golshan S, et al. Design of an anti-inflammatory diet (ITIS diet) for patients with rheumatoid arthritis. Contemp Clin Trials Commun. 2020;17:100524.


V. Iablokov, B.C. Sydora, R. Foshaug, J. Meddings, D. Driedger, T. Churchill, R.N. Fedorak. Naturally occurring glycoalkaloids in potatoes aggravate intestinal inflammation in two mouse models of inflammatory bowel disease. Dig. Dis. Sci., 55 (2010), pp. 3078-3085.


A.M. El-Tawil, Prevalence of inflammatory bowel diseases in the Western Nations: high consumption of potatoes may be contributing Int. J. Colorectal Dis., 23 (2008), pp. 1017-1018.


M. Friedman, Potato glycoalkaloids and metabolites: roles in the plant and in the dietJ. Agric. Food Chem., 54 (2006), pp. 8655-8681.


T.T. Mensinga, A.J. Sips, C.J. Rompelberg, K. van Twillert, J. Meulenbelt, H.J. van den Top, H.P. van Egmond, Potato glycoalkaloids and adverse effects in humans: an ascending dose study, Regul. Toxicol. Pharmacol., 41 (2005), pp. 66-72.


Patel B, Schutte R, Sporns P, Doyle J, Jewel L, Fedorak RN. Potato glycoalkaloids adversely affect intestinal permeability and aggravate inflammatory bowel disease. Inflamm Bowel Dis. 2002 Sep;8(5):340-6. doi: 10.1097/00054725-200209000-00005. PMID: 12479649.


Childers, N.F. and Margoles, M.S. (1993) An Apparent Relation of Nightshades (Solanaceae) to Arthritis. Journal of Neurological and Orthopedic Medical Surgery, 12, 227-231.

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